Dr. Chryssa Kontogeorgopoulou, guide-conférencière et archéologue
Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Joachim du Bellay, « Heureux qui comme Ulysse…», Les Regrets (1558), sonnet 31.
Diplômée de l’Université d’ Athènes (licence et DEA- et Docteure en Archéologie byzantine – PhD -), je suis née et je vis en Attique (région d’Athènes). Passionnée d'histoire et d'archéologie, ma formation de guide officiel me permet de partager ma passion avec un vaste public: avec les étrangers francophones qui visitent la Grèce, mais aussi avec mes étudiants de «L' Académie de Platon” à Athènes où j’ai enseigné l’ art et l’ histoire grecs. Parallèlement, ayant été chercheuse à l'Institut National des Recherches en art byzantin, j’ai publié de nombreux articles dans des revues scientifiques. Enfin, mon œuvre poétique (j’ai publié jusqu'à présent quatre recueils de poèmes) a reçu des distinctions (présentation aux Etats-Unis et en Europe, éditions subventionnées par la Fondation Ioannis F. Kostopoulos), et certains de ces poèmes figurent aujourd'hui dans l'anthologie des jeunes poètes grecs (nés après 1965). En decembre 2021, j’ ai eu le grand honneur d’ être lauréate de l’Académie d’ Athènes (Décembre 2021) pour mon quatrième recueil de poèmes, “Chagrin d’ Aile” (trad. libre). Mon cinquième livre de poésie, “Mer Blé”-(“Agrostis” en grec), vient de paraître (juin 2022).
En tant que guide officiel j’ai eu la chance d’avoir été distinguée par la Compagnie Aérienne espagnole IBERIA, en 2016, pour mon projet de visite “Le miel de l’Hymette”, que je décris plus bas.
J’organise des tours avec des individus ou de petits groupes, tours d’une demi-journée ou d’une journée entière, ainsi que de petits voyages de plusieurs jours dans presque toute la Grèce. Bien sûr, ma spécialité reste l’Attique, grâce au sujet de mon doctorat, qui a été publié.
Je vous propose alors des projets de visite hors des sentiers battus, comme celui de la visite du monastère médiéval de Kaisariani –mentionné ci-dessus).
J’ai toujours voulu transmettre l’ esprit et la quintessence de la culture grecque…je vous invite alors à vivre ensemble une experience inoubliable et émouvante par la magie de mon petit et, en même temps, si grand pays. N’oublions pas que “vivre la Grèce ensemble”, est la “devise” et l’idée principale de la philosophie de l’Antiquité athénienne, et de l’esprit de la vie à Athènes à cette époque: la vie publique, dont l’ incarnation sont les chefs d oeuvre de l’architecture qu’on va découvrir ou redécouvrir ensemble.
Ma relation très étroite avec la francophonie, depuis mon enfance, m’a donné l’occasion de “traduire” ma passion dans une langue que j’adore: “traduire” l’âme de mon pays dans cette langue d’une pureté cristalline.
Loin de la ville et de son brouhaha, c’est sur le Mont Hymette que nous allons découvrir des monuments byzantins, parmi lesquels le très ancien monastère de Kaisariani (son nom dérive du nom titulus Caesar, qui veut dire empereur).
Construit sur l’ emplacement d’un ancien temple dédié à la déesse de la beauté Aphrodite dans un paysage magnifique immortalisé par Ovide (Ars Amandi) le monastère se situe dans un espace reconnu actuellement comme un des plus beaux jardins historiques d’Europe.L’ensemble de l’édifice se cache dans un petit vallon planté de cyprès, de pins et d’arbres fruitiers. Jadis, les pèlerins y affluaient dans l’espoir de guérir leur stérilité. On peut encore voir la fontaine d’où jaillissait la source miraculeuse.
Après la visite de la chapelle, un peu de détente s’impose autour du foyer (estia) du réfectoire post-byzantin (16ème), pour parler du régime alimentaire byzantin, basé sur le miel produit par les moines. Puis nous partirons pour une petite promenade dans l’oliveraie historique, recrée a partir de gravures du 15ème s. Nous goûterons au miel très renommé de l’Hymette, puis nous découvrirons l’ancien emplacement du couvent, des ruines paléochrétiennes et des vestiges d’ une église, construite par les Francs après l’ occupation de l’Empire par ces derniers en 1204.
Notre promenade à travers la ville romaine, commence devant la porte “de la déesse Athéna”, ancienne entrée du Forum Romain de la ville. À proximité du vieux quartier de Plaka, le forum (en grec agora), comprend les vestiges d’ un portique, d’une fontaine et une horloge hydraulique, connue sous le nom de “ la Tour des Vents”. Cette dernière a donné son nom au quartier éponyme (quartier des Vents). La visite continue avec la Bibliothèque d’Hadrien, établissement légendaire, construit à l’initiative de l’empereur philhellène. En suite, nous nous promenons, le long de l’ancienne rue (appellée “rue d’Hadrien”), pour gagner le majestueux temple de Zeus olympien, inauguré par l’ empereur lui-même au 2e siècle après JC. Les Athéniens ont construit la porte (Arc) devant l’ entrée du temple en l’ honneur d’ Hadrien, pour l’ accueillir lors de l’inauguration (ils l’ ont toujours adoré comme un dieu, parce qu’ il a fait plusieurs travaux dans leur ville, dont les plus importants sont la Bibliothèque, le Temple de Zeus et l’ Aqueduc). Marguerite Yourcenar s’est longuement référé à l’ inauguration de ce temple dans son roman célèbre
“ Mémoires d’ Hadrien”.
Puis, notre promenade se poursuivra dans le centre pour contempler le paysage mythique de la rivière Ilissos, aujourd’hui perdue sous la ville, sauf une partie de son lit, caché parmi des arbres et des buissons. On visite l’église de Sainte Foteini (Claire), située près de ce vieux lit de l’Ilissos, dont les rives sont plantées de lauriers, de lentisques et d’ autres buissons caractéristiques de la flore méditerranéenne, et en plus on peut jouir d’une vue panoramique sur le temple de Zeus et sur l’ Acropole!
Dans ce paysage antique, où pendant l’hiver et le printemps on peut encore écouter le bruit de l’eau qui coule, on se souvient de l’extrait de Phèdre (Platon), dans lequel Socrate s’ avoue particulièrement charmé par la beauté de la rivière et de la nature…
Notre visite va commencer par une promenade le long de la côte et de la campagne verdoyante. Nous allons nous rendre à Vavrona, situé à proximité des plus belles plages de l’Attique, niché au creux de la belle nature méditerranéenne. Nous y trouverons un musée qui, malgré sa petite taille, renferme de belles découvertes archéologiques, entre autre nous pourrons y admirer les impressionnantes statues des Ourses ainsi que les adorables statuettes des deux petites sœurs qui avaient été mises par leurs parents au service, et sous la protection, de la déesse Artémis. Ensuite, nous visiterons la zone archéologique environnante et la vue du torrent Erasinos nous donnera l’occasion de remonter le temps pour nous retrouver à l’époque mythique où la déesse Artémis gouvernait les animaux et les humains. Nous évoquerons de nombreux mythes associés à la déesse Artémis et à Iphigénie : sacrifice puis salut d’Iphigénie par Artémis, Iphigénie en prêtresse de la déesse à Vravona, le tombeau d’Iphigénie sur le site archéologique. Nous parlerons du rôle d’Artémis comme maîtresse des bêtes et protectrice de la fertilité – et nous évoquerons le rôle contradictoire de cette jeune déesse vierge qui était à la fois la représentation de la virginité, mais aussi de la naissance, et qui protégeait les femmes lors de l’accouchement.
L’oracle de l’Antiquité (4ème s.), presque ignoré par les non spécialistes, était dédié au culte du héros Amphiaraos. Il est situé dans un endroit idyllique au nord de l’Attique, près du petit village de Kalamos (domaine limitrophe et autant revendiqué par les Athéniens que par les Béotiens). Il s’ étend sur la rive nord-ouest d’un petit ravin entre deux collines, auprès d’un ruisseau, dont les eaux ont toujours nourri une source sacrée, aux propriétés thérapeutiques. Ce sanctuaire comprend un théâtre magnifique, un temple du héros-dieu Amphiaraos, une galerie (où les suppliants du dieu dormaient et attendaient leurs rêves), des bains et des structures domestiques avec une horloge hydraulique).
Par la suite, on peut s’offrir une baignade à la plage proche du petit village de pêcheurs Agioi Apostoloi (Saint Apôtres). En effet, douzes petits ruisseaux se jettent dans cette mer de cristal, à quelques kilomètres seulement du centre d’Athènes. Cette plage exceptionnelle nous offre vraiment une expérience inoubliable…
Après notre baignade rafraîchissante, nous prenons notre repas dans une taverne (cuisine divine du terroir!), en réalité une ancienne maison du village, restaurée et transformée en taverne!
Après le répas, nous prenons le chemin du retour, à travers des pentes verdoyantes et de petite villages.
Nous allons nous rendre à Sounion pour visiter le temple de Poséidon qui surplombe la mer d’une hauteur de près de 60 mètres. Dans ce haut lieu sacré ou les marins invoquaient les esprits de la mer, nous revivrons une des plus belles histoires de la mythologie grecque: la légende du roi Egée.
Le poème “ Sur les aspalathes” de Georges Seferis, un de poètes grecs les plus connus, nous accompagne les dernières minutes avant l’arrivee au Cap Sounion, en admirant les colonnes depuis le car. C’est un moment de charme, quand on aperçoit les colonnes blanches du Temple, “cordes d’ une harpe énorme…”.
Nous longerons les murs de l’enceinte qui descendent vers la mer puis nous partirons de Sounion pour aller admirer les ruines d’une basilique paléochrétienne près de Lavrio ainsi que de très belles mosaïques au musée archéologique. Une belle balade sur la plage pour se détendre, puis nous nous installerons dans l’une des tavernes du front de mer pour déjeuner avant de conclure notre visite.
que pourrai-t-on dire de ce monument emblematique d’ Athènes? L’ ensemble religieux du Rocher, et sa philosophie politique, incarnée sur les monuments qu’ on y va voir. Près de nous, s’ incarne aussi la prosperité de l’ époque (av. J.-C.), la naissance de la pensée politique, de la philosophie, du thèâtre et de la démocratie.
L’ “université ouverte” de l’ apprentissage de la démocratie…l’ esplanade, où Socrates échangeait avec les jeunes d’ Athènes…un marché plein de monde, un centre politique et religieux, un forum pour le régime idéal et la vie publique…apprendre à vivre avec les autres, pour eux, pas vivre dans la privée. Le mot ancient ιδιώτης-idiotès (qui signifiait “celui qui vit pour soi, est l “ancêtre” du mot idiot…)
Cimetière, Marché, Coeur de la citè, “pylé” de la Vie et de la Mort, Le Céramique est un lieu magique, évoquant aussi les ateliers des potiers et les chefs-d’-oeuvres en terre cuite du 6ème et du 5ème s. av. J.-C., les portes de la muraille de la ville, et à la fin, un environnement idyllique, recomposant l’ Attique originale.
Une visite de la Gallerie des Arts d’ Athènes (Pinacothèque Nationale),
pour admirer l’ évolution de l’ art grec, dès les origines du nouvel état
après la Révolte de l’ Indépendance et jusqu’ à nos jours. La lumière et
le petit vent qu’ on peut ressentir en regardant les chefs-d’ oeuvres des
grands artistes grecs, tels Nikolaos Gyzis, Nicéphore Lytras, Konstantinos
Parthenis ou Nikos Hatzikyriakos-Gikas, évoquent la brise de la Mer Egée
et sa “lumière des diamants”. Une visite inoubliable qui va avec une
histoire émouvante et bouleversée.
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